Comment choisir ma protection solaire ?

À l’approche de l’été, les accessoires de plage font leur come-back. Jeux de cartes en tous genres, ballons aux formes épiques : flamands roses, palmiers ou encore crocodiles pour les plus téméraires et autres serviettes de plages destinées aux séances de bronzage, sont extirpés de leur cachette d’hiver pour accompagner les vacanciers durant leurs moments de détente. Sans compter sur l’incontournable protection solaire, qui protège petits et grands des ultraviolets produits par le soleil.

Élément naturel indispensable au bon fonctionnement de l’organisme et salutaire pour la santé de nos cellules, le soleil n’est pas pour autant moins dangereux. Malgré d’innombrables effets positifs : renforcement du système immunitaire, apport en vitamine D, amélioration de l’humeur, éclat de la peau ou effet bonne mine, à haute dose, le soleil peut s’avérer très nocif et engendrer de graves maladies comme le cancer de la peau.

De quoi ma protection solaire me protège-t-elle ?

En fait, lorsque le soleil frappe la terre, il diffuse trois types de rayons :

  • Les rayons de lumière
  • Les rayons infra-rouge : responsables de la sensation de chaleur
  • Les ultraviolets ou rayons UV: Ce sont ces rayons de soleil qui activent le bronzage mais ce sont également ceux qui causent des soucis de santé. D’ailleurs, les produits solaires sont formulés pour contrer ces rayons en les empêchant d’atteindre les niveaux profonds de la peau.

Mais, de quels rayons parle-t-on ?

En fait, les rayons ultra-violets sont classés en trois catégories en fonction de leur longueur d’onde et donc de leur pouvoir de pénétration dans la peau.

  • Les UVC : Ces petits rayons de soleil très nocifs sont heureusement trop courts pour dépasser la couche d’ozone, ils sont filtrés par la Terre ( bref rappel de l’importance de protéger la couche d’ozone et lutter contre le réchauffement climatique )
  • Les UVB : De longueur moyenne, environ 315-280 nm, ils sont à l’origine de 2 à 5% des ultraviolets Ils pénètrent la couche superficielle de la peau, l’épiderme et sont responsables des coups de soleil mais aussi rendent le bronzage possible.
  • Les UVA : De longue portée, ces rayons de soleil sont extrêmement dangereux pour la peau puisqu’ils peuvent pénétrer jusqu’au derme. Si l’usage d’une protection solaire n’est pas envisagé, les UVA altèrent les cellules en provoquant un vieillissement prématuré de la peau. Ils représentent 95% des ultraviolets.

Vous l’aurez compris, pour préserver la santé de votre peau lors de l’achat d’une crème solaire, il est indispensable de vérifier la mention UVA/UVB en même temps que la nature des filtres solaires utilisés.

Les filtres solaires ? Quésaco ?

En règle générale, pour qu’une crème solaire traditionnelle soit efficace pour lutter contre les ultraviolets que l’on sait multiples, elle requiert l’utilisation d’un mélange de plusieurs filtres. Il faut savoir qu’un unique filtre absorbera un unique type de rayon. Dans le commerce des produits solaires on peut trouver soit :

  • Des filtres de synthèse également appelés filtres chimiques : uniquement composés de molécule de carbone produite à partir de dérivé du pétrole. Une fois appliqué sur la peau, le filtre absorbe les ultraviolets avant qu’il ne pénètre la peau.
  • Des filtres minéraux, d’origine naturelle : composés de microparticules de minéraux comme l’Oxyde de Zinc ou l’Oxyde de Titane mais aussi d’actifs végétaux comme le kaolin. Ces poudres opaques aux pigments blancs agissent comme un miroir et reflètent les ultraviolets avant qu’ils ne pénètrent trop profondément la peau.

Filtres chimiques ou filtres minéraux dans ma protection solaire ?

Les avantages et inconvénients

Le seul atout que l’on peut trouver aux filtres chimiques réside dans l’expérience du produit.

En comparaison avec la texture compacte qui rend l’application difficile et le film opaque laissé par les produits solaires composé de filtres minéraux, les filtres de synthèse rendent le produit agréable à utiliser par le consommateur. La crème solaire est fluide, ne laisse pas de traces blanches et rend un fini transparent.

Pour autant, les filtres chimiques sont dangereux pour la santé !

La plupart d’entre eux sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, c’est à dire qu’ils dérèglent le bon fonctionnement de l’organisme, par exemple en bloquant la production d’hormones. Et pas seulement, on retrouve également des substances suspectées d’être cancérigènes et très allergisantes. À l’inverse des filtres minéraux, qui ayant une composition d’origine naturelle ne causent pas de réactions allergiques ou d’irritations cutanées et mieux encore ils ne perturbent absolument pas l’organisme humain. Énorme point positif !

Malheureusement, ces deux composants de crème solaire sont sources de pollution pour les fonds marins.

Pour lutter contre l’effet blanchissant et améliorer l’expérience sensorielle du produit les laboratoires ont diminué la taille des molécules des filtres minéraux présents dans les produits solaires sous la forme de nanoparticules, soit inférieurs à 100 nanomètres.

À la bonne heure me direz-vous ! Pourtant, non. Car la division des molécules en nanoparticules perturberait plus encore les fonds marins, jusqu’à agir directement sur les codes génétiques des animaux aquatiques.

Du côté des filtres chimiques, comme tout composant issu du pétrole, ils sont polluants à produire et continue de polluer les eaux lorsque déposés dans les océans ou les mers. En cause ? Des composants comme l’Oxybenzone l’Octinoxate ou encore l’Octocrylène sont responsable de tuer les micro-algues du tissu corallien et d’accélérer le blanchiment des coraux.

Léger avantage pour les filtres minéraux ? Pas si sûr…

Réduites à une taille nanooptique, les molécules minérales sont suspectées de pénétrer facilement la barrière cutanée, puisque plus petites que les pores de la peau, rendant les molécules très toxiques.

Consciente de ce problème de taille (vraiment… de taille) depuis le 11 juillet 2013, la réglementation européenne impose aux fabricants de crème solaire d’indiquer la présence de nanomatériau sur le packaging avec la mention [NANO] Pour autant cette mention s’applique si la protection solaire contient plus de 10% de nanoparticules. On peut se demander quid des crèmes avec moins de 10%…

Nos conseils pour choisir une crème solaire

Après avoir étudié les avantages et inconvénients des deux filtres et parce que l’on ne peut pas se passer de protection solaire, notre choix se porte sur l’utilisation d’un filtre minéral mais sous certaines conditions. Le bronzage ne fait pas tout, il faut faire en sorte d’accompagner cette pratique de bons gestes :

  • Pour limiter la pollution des océans, appliquez la crème solaire une fois sortie de l’eau
  • Choisissez une crème solaire d’origine naturelle sans la mention [NANO]
  • Vérifiez la présence des mentions UVA/UVB
  • L’efficacité d’une crème dure environ deux heures : renouveler l’application toutes les 2h
  • On essaye d’éviter les expositions prolongées où les rayons du soleil sont très intenses soit entre 11h et 15h

Margaux Savey

Les sources

https://naturelleetbio.fr/les-produits-solaires/

https://lavieestbelleaunaturel.com/tout-ce-que-vous-devez-savoir-sur-les-cremes-solaires/

https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/l-application-d-un-produit-de-protection-solaire-c-est-au-moment-ou-l-on-s-expose-99/

https://www.christianebarbiche.fr/soleil-ami-ou-ennemi-

http://beautethique.over-blog.com/2018/04/ma-protection-solaire.html

https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/avene-un-bon-reflexe-quand-on-va-au-soleil-213/

https://www.kleo-beaute.com/2018/06/cremes-solaires-comment-choisir-protection-solaire-filtre-mineral-mineaux-chimiques-quelle-difference.html

https://www.oolution.com/bloog/blog/2020/07/08/comment-choisir-sa-creme-solaire/

https://www.my-bio-time.com/blogs/magazine-beaute-bio/bien-choisir-sa-protection-solaire

http://accrospecialistes.fr/2020/05/2016-07-les-creme-solaire-avec-les-compositions-les-clean/

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