Bonne résolution : je passe aux cosmétiques naturels !
Greenwashing et publicité mensongère, vous en avez marre qu’on vous raconte des salades ? Adieu cosmétiques conventionnels, cette année on prend soin de soi ! Zoom sur l’émergence des cosmétiques naturels et des cosmétiques bio dans nos routines beauté, aussi bons à l’intérieur que beaux et honnêtes à l’extérieur. Voici 4 bonnes raisons de passer aux cosmétiques naturels !
Bonne résolution n°1 : je réalise l’écart de qualité entre cosmétiques naturels et cosmétiques classiques
On est d’accord, trouver des ingrédients naturels dans la composition des produits conventionnels, c’est du sport. Que ces produits soient distribués en grandes et moyennes surfaces ou en pharmacie, même constat. Du greenwashing en veux-tu en voilà. Des mots accrocheurs sur le packaging et une fois l’étiquette décortiquée, la désillusion.
Cosmétiques conventionnels : un prix des matières premières dérisoire
En réalité, il faut savoir que les cosmétiques conventionnels contiennent en général, une proportion très faible d’ingrédients naturels en comparaison des cosmétiques bio et des cosmétiques naturels. Pourquoi ? Tout simplement car ils sont bien plus difficiles à manipuler mais surtout plus coûteux à l’achat qu’un ingrédient synthétique type huile minérale, issue des déchets de l’industrie pétrolière. Le prix d’une huile végétale, même basique peut coûter 10 fois plus cher que sa consœur minérale. Basique c’est-à-dire, qu’il s’agit d’huile très répandue dans le commerce, type l’huile de coco ou d’avocat.
Comptez environ 1,69€ pour un litre d’huile minérale contre 12 à 20€ pour un litre d’huile végétale de coco. Pour les marques de cosmétiques inscrites au CAC40, pas de doute, business is business. Pour être en mesure d’investir dans des vastes actions de promotion, les grandes marques de cosmétiques font l’impasse sur la qualité. Majoritairement composés d’eau déminéralisée sans intérêt pour l’organisme et de plastique, pas étonnant qu’ils soient moins efficaces que les cosmétiques naturels.
Avant l’essor de la révolution industrielle et l’usage régulier de produits synthétiques dans les cosmétiques conventionnels, il était coutume d’utiliser des plantes et des ingrédients naturels pour se soigner, ou prendre soin de soi. Les extraits naturels contenant des actifs aux propriétés variées, on guérissait les petits bobos du quotidien de manière naturelle.
Bonne résolution n°2 : je passe aux cosmétiques naturels pour éviter les ingrédients toxiques !
En attendant de devenir des experts de l’étiquette, voici une petite liste des ingrédients potentiellement dangereux pour la santé, utilisés par les marques de cosmétiques dits classiques et régulièrement présents dans les cosmétiques conventionnels :
- Les huiles minérales : Minéral oil, pétrolatum ou encore paraffin sont des ingrédients issus de dérivés du pétrole. Très comédogènes et très polluants, ils déposent un film barrière sur la peau empêchant l’hydratation de la peau. Potentiellement cancérigènes et irritants, l’article Les huiles minérales en cosmétique explique pourquoi ces éléments pétroliers sont à éviter.
- Les PEG (émulsionnants) : Tout ce qui contient PEG, tout ce qui finit par -eth, tout ce qui finit par -oxynol sont des PEG. Ces ingrédients sont employés comme des émulsionnants dans les produits de beauté destinés à l’hygiène corporelle type gels douches, shampoings. Ils apportent une consistance onctueuse comme le souligne cet article sur Les PEG .
- Les sulfates : Type « sodium lauryl sulfate », ces tensioactifs sont des alcools gras dérivés de pétrole. Utilisés comme agents moussants et nettoyants ils sont dangereux pour la peau car irritants et agressifs.
- Les filtres solaires : Octinoxate, octil methoxycinnamate sont des filtres solaires présents dans les protections solaires conventionnels mais aussi parfois dans les crèmes de jour et dans les sticks à lèvres. Les filtres solaires traditionnels contiennent des substances suspectées d’être cancérigènes, potentiellement allergisantes et entrainant le dysfonctionnement de l’organisme avec des perturbateurs endocriniens. Bien qu’aujourd’hui il existe des cosmétiques naturels utilisant des filtres solaires minéraux, comme le souligne l’article comment choisir ma protection solaire ils ne sont pas toujours sans danger.
-Les parabens : Utilisés comme agent de conservation dans les cosmétiques conventionnels, ils peuvent provoquer des formes de stérilité, perturber l’organisme, provoquer des allergies et des formes graves de cancer. Pour plus de détail sur nos ennemis les parabènes rendez-vous sur cet article les conservateurs en cosmétiques.
Autant d’ingrédients synthétiques controversés et suspectés de provoquer des dysfonctionnements de l’organisme. Comparés aux cosmétiques conventionnels, bourrés de substances polluantes et souvent non biodégradables comme les silicones ou PEG, très nocives pour la biodiversité de la faune et de la flore aquatique, les ingrédients des cosmétiques naturels ne sont pas nocifs pour la planète.
Oui, car ils sont biodégradables ! Les cosmétiques naturels sont formulés à partir d’actifs concentrés, tirés d’extraits de plantes, d’extraits de fruits, parfois d’extraits de fleurs et même, si on a de la chance, formulés à partir des trois ! Rien de tel que des remèdes naturels formulés à partir de matière première brute. À l’image de cette huile pour le corps, aussi utilisable comme huile de massage, à l’huile végétale de sésame pour prendre soin de soi, sans oublier son partenaire !
Pour autant, à écouter les promesses marketing fallacieuses des cosmétiques conventionnels, nous pourrions croire qu’ils sont tout aussi bénéfiques que les cosmétiques naturels. Le greenwashing, ça vous dit quelque chose ?
Bonne résolution n°3 : greenwashing, je dis stop !
Promesses marketing et petits mensonges !
100% kératine, ultra doux, sans parabens, 0% alcool, formule expert exclusive… vous avez dû reconnaitre le langage marketing totalement absent des cosmétiques naturels et des cosmétiques bio. Et il n’y pas que le discours. Aucun élément de communication n’est laissé au hasard. Les couleurs sont souvent inspirées des éléments naturels (vert pour les plantes, jaune pour le miel… etc) on retrouve des images de plantes, de fruits ou de minéraux en fonction du produit. Les logos sont déclinés en nuances de vert, les noms évocateurs d’une certaine naturalité.
Cette technique de marketing bien rodée qui consiste à donner une image plus clean, plus green à un produit ou service s’appelle le greenwashing. Zoom sur la tendance marketing du greenwashing.
Définition du greenwashing
Pas seulement utilisée dans le secteur des cosmétiques conventionnels mais aussi dans le secteur de l’alimentation ou des transports, cette stratégie de communication manipule l’image d’un produit, d’une entreprise, notamment grâce à la publicité afin de lui prêter des fausses préoccupations environnementales. Le greenwashing utilise des arguments écologiques trompeurs pour s’attribuer des valeurs écoresponsables. Apparu en 1991, le terme de greenwashing peut se traduire par blanchiment vert, verdissement d’image ou encore mascarade écologique. La loi, depuis l’article L12-1 du code de la consommation, sanctionne toute pratique commerciale pouvant être perçue comme de la publicité mensongère voire abusive, ayant comme finalité de tromper le consommateur,
Ces dernières années le segment de marché du bio et du naturel connait une très forte croissance. Prise de conscience écologique, tendance du minimalisme et du zéro déchet, les consommateurs exercent une forte pression sur les enseignes et rejettent désormais le manque de transparence. À la recherche de produits sains et responsables, nous sommes de plus en plus nombreux à franchir le pas des cosmétiques bios et de cosmétiques naturels. En ligne de mire : les compositions cracra pas toujours compréhensibles.
Déchiffrer une composition produit : dur labeur !
En tant que consommateur, ce n’est pas à la portée de tous de savoir décrypter les étiquettes et comprendre quel ingrédient est toxique. Formulation à rallonge incompréhensible, nom savant latin pour les ingrédients naturels, présents dans les cosmétiques naturels, il est parfois difficile de s’y retrouver.
C’est en partant de ce constat, que Chloé, jeune ingénieure chimiste (oui on prend les choses très au sérieux quand il s’agit de votre santé) a mis en place plusieurs ateliers pour « mieux comprendre les produits cosmétiques » Au programme : comprendre les formulations, décryptage en autonomie des étiquettes et petit bonus on peut même passer à la loupe les ingrédients de ses propres cosmétiques conventionnels pour profiter de son œil aiguisé.
Pour être capable de décrypter une étiquette en autonomie et ou que vous soyez, inscrivez-vous ici !
Spoiler alert : Vous risquez de ne plus trop apprécier vos anciens cosmétiques…
Bonne résolution n°4 : je limite les tests sur les animaux !
En 2013, la réglementation européenne interdit le test d’ingrédients cosmétiques sur les animaux, ainsi que la vente de cosmétiques testés sur les animaux, sur l’intégralité du territoire européen. Enfin !
Pourtant, l’année suivante, coup de théâtre.
En 2014, la Commission Européenne, notamment en charge de promulguer des propositions de loi applicables communément dans tous les pays de l’Union Européenne, impose par le biais de la réglementation REACH ( acronyme de registration, evaluation, autorisation and restriction of chemicals, soit traduit en français par enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des substances chimiques ) le rétablissement des tests sur les animaux pour toute nouvelle substance employée dans des produits cosmétiques.
Établie en 2006, la loi REACH a pour but de s’assurer de la santé des européens, notamment lorsqu’il s’agit d’usage de produits chimiques. Par exemple, elle impose aux fabricants de produits chimiques de fournir des preuves de la non-toxicité de ces substances pour la santé humaine. Pour s’en assurer, de nombreux tests sur les animaux sont effectués. Seulement depuis la réglementation européenne de 2013, ces tests auraient dû ne plus jamais exister…
Violation du règlement européen ou rétro-pédalage de la part des hautes instances européennes, toujours est-il que les ingrédients des cosmétiques conventionnels sont toujours testés sur les animaux.
Pour toutes ces raisons : pour notre santé, pour la santé de la planète et celle des animaux, on privilégie l’usage de cosmétiques naturels, bons pour nous et pour l’environnement.
Les sources
Dangerosité des cosmétiques classiques
https://inoffensif.com/blogs/journal/dangers-cosmetiques-conventionnels
Méfier du marketing des cosmétiques classiques
https://www.cosmetique-bio-sur-mesure.fr/blog/vos-cosmetiques-sont-ils-efficaces
Piège marketing des cosmétiques conventionnels
Décryptage des pièges marketing des cosmétiques conventionnels
https://consommonssainement.com/2017/08/27/8-pieges-cosmetiques/
Greenwashing
https://www.moncornerb.com/fr/content/518-cosmetique-bio-et-greenwashing
Teste sur les animaux
Raisons de passer au cosmétique naturel
https://www.make-it-beauty.com/journal/quatre-raisons-de-passer-aux-cosmetiques-naturels-b10.html
Raisons de passer au cosmétique naturel
Raisons de passer au cosmétique naturel
http://fr.apolliner.com/2006/02/raisons-passer-cosmetiques-naturels/
Raisons de passer au cosmétique naturel
https://onlylaurie.fr/passer-aux-cosmetiques-bio/
Apprendre à lire les étiquettes
https://bconsciousbyc.com/comment-passer-a-la-cosmetique-naturelle-en-3-minutes/